SUR PIERRE DE i/ESTOILE.                             19
lecteur à juger comme il doit l'être un ouvrage qui est d'ailleurs très-curieux.
La première partie de ses Mémoires a été d'abord seule imprimée cn 16ai, sous le titre de Journal des choses advenues durant le regne de Henry m, roy de France et de Pologne. Deux éditions cn ont été faites en même temps, l'une in-4°, l'autre in-8°; elles ne portent pas de nom d'auteur, de ville, ni d'impri­meur. Le président Boullier attribue la publication de ce Journal à Dupuy, qui, selon lui, en auroit re­tranché beaucoup de choses. En effet, un assez grand nombre d'articles ont été ajoutés, et d'autres plus dé­veloppés dans les éditions qui ont été successivement données jusqu'en 1744 ^- Comme on trouvoit en tête de quelques-unes des plus anciennes les initiales M. S. A. G. D. P. D. P., Le Duchat (>), et après lui Lacaille-Dufourny, ont cru y reconnoître M. Servin, avocat général du parlement de Paris (3). On ignore ce que signifîoient ces initiales; mais, dès l'année 1653, Pé­lisson avoit fait connoître le véritable nom de l'auteur dans son Histoire de V Académie. Il dit en parlant de Claude de L'Estoile : «x Son père, qui étoit audiencier à « la chancellerie de Paris, avoit recueilli plusieurs « Mémoires des affaires du temps, desquels un de ses « amis aiiquel il les avoit prêtés tira le livre intitulé « Journal de ce qui s'est passé sous Henri iu. Ses « enfants n'ont jamais voulu donner la suite de ces « Mémoires, qui peut-être sont maintenant perdus. »
(0 I* texte se trouve augmenté de pins de moitié. Les additions, les pins importantes ont été publiées par Godefroy (édition de 1719).
— (*) Observations snr U satire Ménippée, édition de 1696___0) His-
foire généalogique des grandis officiers de la couronne.
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